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Légendes des Hauts de France
Mes origines sont au nord, je suis une ch'timi.
A cette rubrique, vous trouverez des légendes, des traditions, les petites histoires de ma région natale.
Mes récits ne sont pas accompagnés de photos personnelles, je n'y suis plus retournée depuis plusieurs années. Ce ne sont que des souvenirs personnels.
Cependant, j'ai oublié certains noms, qui m'étaient pourtant familiers, à l'époque. Je vais donc faire quelques recherches, qui m'aideront dans cette promenade du passé.
Commençons par cette petite histoire :
La pierre à chavatte
C'est un dolmen qui se trouve dans une clairière près des bois ... près des étangs.
On l'appelle la Pierre-à-Chavattes (chavatte, en langue d'oïl -ancien français, qui a donné le patois de la région- signifie chaussure) .
Son édification se situe entre 5000-2000 avant J-C, période du Néolithique, il servait alors, de chambre funéraire : les défunts, suivant les périodes étaient, soit inhumés avec des offrandes, soit incinérés à l'extérieur, puis les cendres et offrandes étaient déposées à l'intérieur du tombeau.
Le dolmen par lui même était recouvert soit de terre ou de pierres pour former un tumulus. D'ailleurs, diverses études et fouilles ont fait apparaître que le dolmen devait être beaucoup plus long, comme faisant partie d'une allée couverte.
On y voit des empreintes en forme de talon et il est aisé d'imaginer des danses rituelles nocturnes ayant lieu durant un sabbat de sorcières.
C'est encore la cuisine-des-sorciers.
On raconte que les sorcières préparaient des potions, des onguents et des philtres de toutes sortes, dans les creux de la roche.
C'était aussi il y a un siècle un lieu de retraite des Caramaras, qui avaient les pouvoirs de guérir, prédire l'avenir et jetaient des sortilèges.
Lorsque le dolmen s'est effondré, on accorda à la pierre, restée en équilibre, des vertus divinatoires. On venait la faire osciller pour obtenir des réponses aux questions qu'on lui posait.
Le Dolmen de Hamel a été classé Monument Historique en 1887.
Par la suite et, sans doute après la première guerre mondiale (14/18), le mégalithe fut relevé de manière fantaisiste si l’on en juge par une description de 1805 : la table était alors portée par quatre supports, les pierres formant deux lignes parallèles et était fermée au nord par une cinquième pierre.Les environs du mégalithe partagent son caractère mystérieux, voire maléfique puisque la source qui coule au pied du coteau est nommée "Cuisine des fées" et que le bois où il se trouve se serait jadis appelé "Bois de Saturne" (pour Satan).
Cependant, l'eau qui s'écoule en contrebas est très pure. Beaucoup de personnes viennent en chercher.
Quand j'étais enfant, ma mère allait en faire provision et, bien plus tard, j'y allais, moi aussi. Qu'elle était fraîche, cette eau !!!On dit aussi que la trace de pas, sur le dolmen ... c'est l'empreinte du pied de la Vierge.
Il est pourtant préférable de ne pas trop errer par le chemin qui longe la clairière, les nuits de pleine lune, près du dolmen, vous y entendriez certainement de bien curieux bruits ...(Photos internet)
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Les Bonnettes
Je m'y suis souvent rendue, en promenade, avec ma mère et ma sœur. Nous venions de Lécluse, Hamel ou Tortequenne. Il fallait traverser un champ et l'on arrivait à l'endroit dit "Les bonnettes".
Les bonnettes sont 4 ou 5 pierres érigées, une autre est tombée. Au centre, un creux. La légende dit que ces pierres étaient des jeunes filles. Un jour, elles ne sont pas allées aux Vêpres, préférant suivre un jeune homme, pour aller danser. Elles ont été transformées en statues de pierres.
La légende : on raconte que sept jeunes filles, (ou peut-être bien six jeunes filles avec un violoniste) au mépris des saintes lois du dimanche, avaient l’habitude d’aller danser sur le monticule pendant les vêpres.
En vain le curé avait prodigué les exhortations pour les en détourner.
En vain les avait-il menacées des terribles jugements de Dieu, elles ne tinrent compte ni de ses avis, ni de ses menaces.
Un jour de dimanche, elles y allèrent donc folâtrer selon leur coutume.
Mais tout-à-coup, voilà que leur danse en rond est arrêtée, leurs têtes deviennent raides, leurs bras se collent à leur corps, leurs jambes s’enfoncent profondément dans le sol ; elles étaient changées en pierres . . .
On accourut, on voulut les arracher de la terre, tout fut inutile.
Une autre version dit qu’elles disparurent seulement, et qu’on ficha en terre sept pierres dans la position que chacune des pauvrettes avait occupée.
(Photos internet)
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